La Cie des Sources Créatrices présente
D’après Hans-Christian Andersen
spectacle crée le 30 mars 2013 à St-Maur-des- Fossés
spectacle crée le 30 mars 2013 à St-Maur-des- Fossés
Distribution
Chloé Chycki – Gerda
Thibaut Garçon - Grand-père, Le Corbeau, Le Prince, La Vieille Brigande et Le Renne
Nicolas Perruchon – Kaï, L’Esprit de la Rivière, La Princesse, Le Petit Brigand et La Lapone
Adaptation et mise en scène : Olga Werber
Création musicale: Thibaut
Garçon
Création de masques : Pierre
Brémond
Costumes : Véronique Leclère
Une nouvelle lecture du conte
«Il était une fois un sorcier, un vrai diable. Un jour où il était de mauvaise humeur, il décida de créer un miroir maléfique. Il parcouru le monde et ramassa les insultes, les mensonges, les injustices et les doutes… Dans ce miroir, ce qui était beau devenait laid et répugnant. Un jour, pris par une grosse colère, le sorcier brisa le miroir en mille morceaux. Ils s’envolèrent à travers le vaste monde comme des grains de sable, comme des flocons de neige»
Kai,
reçoit-il un éclat de ce miroir diabolique dans son cœur ? Insensible et
violent, il quitte la maison, claque la porte et disparait.
Les enfants du village racontent qu’ils l’ont vu monter dans la grande luge de la Reine des Neiges.
Gerda part à
sa recherche. Elle entend la voix de la rivière, ose suivre un corbeau déjanté,
embrasse le brigand qui s’apprête à l’égorger. Elle est portée par une joie à laquelle
rien ne résiste.
Une fois arrivée dans le grand nord, Gerda découvre que la Reine des Neiges
n’existe pas. Elle retrouve Kaï au fond d’une grotte, enfermé dans sa colère.
Il refuse les appels de son amie et la rejette violemment. Gerda repart seule.
Sur le
chemin du retour, envahie par un besoin de se consoler, elle se met à chanter.
Les montagnes portent l’écho de son chant jusqu’aux oreilles de Kaï. Ce chant
que Grand-père chantait souvent !
Kaï est touché, ébranlé. Il s’éveille à l’émotion,
à la vie qui le traverse. Il décide de
retrouver Gerda.
A travers
cette nouvelle lecture du conte, nous souhaitons donner à voir les cheminements intérieurs des
personnages face à la liberté de choisir sa vie. Le personnage de la Reine des
Neiges est pour nous une métaphore de l’enfermement, du refus de goûter à la
vie et de la fuite dans la violence. Elle n’est pas présente sur scène et s’exprime
à travers la pulsion destructrice de Kaï. Cette absence de force maléfique
imaginaire nous met face à notre liberté de choix, quelles que soient les
conditions de vie… Et c’est le goût de cette liberté-là que nous souhaitons
transmettre à nos jeunes spectateurs, liberté incarnée par le personnage de
Gerda.
Note d’intention du metteur
en scène
Les questions de l’ouverture à l’autre, de la peur d’exprimer ses émotions et du désarroi face à la violence verbale ou physique sont au coeur des interrogations des enfants et des jeunes d'aujourd'hui.
Ces thèmes sont explorées dans le conte d’Andersen de façon sous-jacente, métaphorique et allégorique. Par cette mise en scène je souhaite les mettre en lumière afin d'éclairer les chemins d'ouverture à la vie dans le passage parfois difficile à l'âge adulte.
Le thème
miroir qui traverse le spectacle est la joie de vivre. Dans ces moments où l'on quitte l'adolescence pour entrer dans le monde des adultes, quelque chose parfois se raidit et la vie se retrouve emprisonnée dans
un carcan normatif. Avec Gerda, l’héroïne du conte, nous découvrons comment préserver et faire
grandir cet élan de vie au travers des épreuves : elle sait goûter
l’instant tel qu’il est, gai ou triste, effrayant ou exaltant. Les personnages qu’elle rencontre
émergent de ces instants de rêve où l’intuition nous ouvre les portes de tous les
possibles.
C’est au
travers d’une mise en scène qui laisse la liberté à la force créatrice des
comédiens et structure avec précision leurs propositions, d’une création
musicale qui puise son inspiration dans la vie intérieure des personnages et
d’une scénographie dépouillée que ce spectacle est adaptable à tout lieu.
Les
rencontres et les échanges avec les enfants, autour des questions et des thèmes
du spectacle, seront proposés après chaque représentation.
Les chants
Le chant
polyphonique, tel qu’il est conçu dans ce projet, part de nos émotions pour en
faire de la musique.
Les rires,
les pleurs, l’appel ou le cri ont leurs propres mélodies, leurs propres
rythmes. Tendre l’oreille permet d’en faire jaillir des compositions.
Dans la
Reine des Neiges ces créations guident, soutiennent, encouragent nos
personnages.
Nous cherchons à éveiller une autre
qualité d’écoute, tout aussi corporelle qu’auditive qui nous éloigne du brouhaha
du monde et nous relie à nous-mêmes et à l’essence de notre humanité.
Les masques
Les masques
se succèdent aux visages nus et nous amènent dans un monde authentique, où le
rêve, dans sa force symbolique, émerge de la réalité et la nourrit à son
tour. Les personnages masqués – L’Esprit de la Rivière, Le Prince, La
Princesse, Le Corbeau et La Lapone, naviguent entre l’onirique el le burlesque,
loin des stéréotypes et rythment le spectacle par leur présence forte et
surprenante.
La scènographie
Le théâtre
est recouvert de tissus blancs. Des arbres sans feuilles et un tabouret en bois
sont les seuls éléments de la scénographie. Cette scénographie dépouillée
évoque le paysage hivernal mais aussi le fond blanc de la conscience sur lequel
se déroulent nos représentations intérieures.
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